Une des questions les plus fréquentes que se pose un utilisateur de générateur HHO est :
Quelle quantité de gaz HHO dois-je produire pour faire le maximum d’économie ? Y a-t-il une quantité de gaz hho idéale ? Est-ce qu’il faut produire le plus possible de gaz ?
Il n’y a pas encore de réponse précise à ces questions, le HHO ne fait pas gagner assez d’argent, donc…. aucun industriel, ni aucun organisme officiel ne s’y intéresse, donc pas de données scientifiques, nous sommes livrés à nous même, et après tout tant mieux, parce que le jour ou un politique va mettre son nez là dedans, ça fera comme d’habitude : Nous serons b…és ! Pardon, disons plutôt : les dindons de la farce, une fois de plus.
Mais nous pouvons quand même vous indiquer la marche à suivre pour optimiser votre production de gaz HHO et réaliser le maximum d’économies, c’est à dire, avec un réglage nickel chrome, entre 20% et 30% d’économie de carburant. Sur certains moteurs vous obtiendrez même +
Alors allons y :
D’abord un petit tuyau quand même:
tous les utilisateurs un peu expérimentés, que ce soit au Etats unis ou en Europe s’accordent pour dire que la production de gaz idéale par minute est située entre 1/4 et 1/3 de la cylindrée de votre voiture. Par exemple si votre moteur fait 2 litres de cylindrée, il faut compter environ 0.5 à 0.75 litre minute de gaz HHO pour obtenir des économies significatives
Mon avis à moi :
Je pense sincèrement que la vérité est entre 1/4 et 1/3 de la cylindrée par minute. Sur certains moteur c’est moins d’1/4.
Un autre tuyau :
Si vous voulez vous faciliter la vie utilisez un PWM pour faire vos réglages, ça coute un peu de sous, mais plus besoin de “patouiller” avec le bain électrolytique, pour ajouter ou enlever de l’électrolyte…. C’est le PWM qui fait tout le boulot ! Vous vous avez juste à tourner un bouton pour modifier l’ampérage ( donc la production de gaz ) servi à votre générateur, le bonheur quoi…… Si vous voulez en savoir + sur les PWM lisez cet article : Alimentation avec un PWM
Avant de commencer, encore une petite idée reçue, contre laquelle il faut lutter :
Beaucoup pensent que au plus on produit de gaz au plus on réalise d’économie de carburant, ils pensent souvent aussi que l’électricité nécessaire à l’électrolyse de l’eau est en quelque sorte « gratuite » puisque de toute façon, le moteur tourne. Ces deux affirmations sont fausses !
Voici pourquoi :
Voyons d’abord du coté de l’alternateur, lorsque le moteur est en marche, et qu’il y a un besoin en électricité, il transmet son énergie par l’intermédiaire d’une courroie à l’alternateur, qui enclenche alors une production d’électricité. Cette production d’électricité est en fait un frein mesurable à la rotation du moteur, elle entraine donc une surconsommation de carburant pour lutter contre la résistance de l’alternateur. Si par exemple vous êtes en descente, il vous faudra ré accélérer plus tôt en bas de la descente pour maintenir votre vitesse. L’énergie électrique produite par l’alternateur vous coute donc du carburant.
Regardons maintenant du coté du gaz HHO. Quand on le brule seul, il restitue moins d’énergie que l’énergie dépensée pour le créer… L’unique raison pour laquelle il nous fait faire des économies, c’est parce qu’il est brulé avec l’air et le carburant, dont il optimise la combustion. Mais si on en produit trop, il finit par couter trop cher en énergie et ne nous fait plus faire d’économies. En plus de ça, il y a plusieurs conversions d’énergie en cause, comme il n’existe pas d’efficacité à 100%, de l’énergie est perdue à chaque conversion.
Les conversions sont les suivantes : mécanique à électrique (alternateur), de l’électricité aux produits chimiques (électrolyse), chimique et mécanique (combustion du HHO). Au final, le gaz HHO une fois brulé, ne vous aura restitué que 20-25% de l’énergie utilisée pour le créer.
Une autre raison, certainement la plus importante, c’est le réglage de l’avance à l’injection ou à l’allumage: Étant donnée qu’avec le HHO on obtient une combustion plus rapide, si on injecte trop de HHO, le réglage de l’avance va finir par ne plus être adapté à ce qui se passe dans les cylindres, et les économies ne seront plus au rendez vous.
Mais ne désespérez pas tout de suite, des économies substantielles en carburant sont encore réalisables avec cette énergie !
Le bénéfice du HHO n’est pas réalisé parce qu’il se substituerait à votre carburant habituel, mais parce qu’il optimise la combustion du carburant :
Nos gaz d’échappement sont remplis de particules non utilisées, il y a là une énorme quantité d’énergie non utilisée, et le gaz HHO nous permet d’en « récupérer » une petite partie. Et une petite partie d’une énorme quantité, fait que vous réalisez une économie intéressante. C’est ce qui rend le HHO si précieux.
Malgré tout il y a une limite, une quantité de gaz optimale qui, si vous la dépassez, commencera à faire augmenter de nouveau votre consommation. A ce moment l’énergie consommée pour produire le HHO devient supérieure à celle qu’il vous restitue en optimisant la combustion votre mélange air/carburant, et le réglage de l’avance n’est plus adapté.
Bon alors allons y, entrons dans le sujet : Optimiser sa production de gaz
J’aimerai bien vous dire exactement combien de litre/minute vous devez produire pour votre voiture, mais je ne peux pas. Actuellement la seule façon de savoir le volume de gaz qu’il vous faut est la méthode « essais – erreurs » :
Ce qu’il faut faire : A chaque plein de carburant, augmentez progressivement votre production de gaz.
Comment ?
#1 :
En rajoutant de l’électrolyte ( bicarbonate de soude ou hydroxyde de sodium si vous avez une dry cell ) dans l’eau de votre générateur, en vous donnant comme limite la température atteinte par l’eau de votre générateur lorsqu’il fonctionne pendant 30 à 60 minutes. Une température de 50-60 °C ( c’est vraiment un maximum ) lorsqu’il y a une température ambiante de 20°C est une limite qui vous évitera d’atteindre une température trop élevée pouvant détériorer le générateur et/ou entrainer l’aspiration d’eau dans votre moteur. En fait le calcul à faire est le suivant :
( Température ambiante + Température de fonctionnement du générateur après 60 minutes ) inférieur à ( Température d’ébullition de l’eau ( 100°C ) – 10°C de marge de sécurité = 90 °C )
Vous pouvez augmenter la marge de sécurité si vous habitez une région ou il peut faire très chaud. Rappelez vous que tant que vous roulez, si votre générateur est installé à une place bien aérée, il se refroidit avec le flux d’air causé par le déplacement du véhicule. La surchauffe arrive généralement, quand vous êtes au maximum de ce que vous pouvez demander à votre générateur et que le moteur tourne alors que le véhicule est à l’arrêt.
#2 :
Soit, si vous avez déjà atteint la température limite, en rajoutant une cellule de production de gaz supplémentaire…..
– Dans le cas du Mason Jar , branchez la en série ( – sur + et + sur – ), vous changez un peu la configuration de votre système, c’est à dire que vous avez maintenant 2 cellules utilisant chacune 6 volts au lieu de 1 cellule avec 12 volt. Il faut savoir que l’électrolyse ne nessécite que 2 volts, donc avec une seule cellule, 10 volts sont “perdus” et ne servent qu’à produire de la chaleur. Si vous voulez savoir comment brancher des cellules en série vous pouvez lire cet article : Connection en série de plusieurs générateur HHO type Mason Jar
Et n’oubiez pas que : un branchement en série va faire baisser globalement l’ampérage de manière conséquente, vous serez donc obligés de doubler ou tripler la dose de bicarbonate ou autre électrolyte que vous utilisez. Essayez de vous en rappeler si vous repassez à une seule cellule ou à un branchement en parallèlle…. Sinon ça risque de bouillonner sérieux là dedans !
– Dans le cas d’une dry cell, branchez la en parallèle ( + sur + et – sur – ). Attention : vous devriez voir votre production de gaz doubler en même temps que l’ampérage. Vous serez donc obligé de modifier la quantité d’électrolyte en vidangeant le système et en diminuant de moitié la quantité d’électrolyte dans l’eau, pour reprendre vos réglages au point ou vous en étiez avec une seule cellule.
Si vous voulez recommencer au même niveau de production de gaz le seul moyen est de recommencer la manœuvre décrite ci dessus
A savoir aussi : Dans le cas des Mason Jar, le montage en série par 3 ou plus n’est pas recommandé et vous vous apercevrez tout de suite vous même que ce n’est pas une bonne idée, because l’ampérage diminue tellement qu’il ne se passe presque plus rien !
Personnellement j’ai opté pour un montage en parallèle en restant raisonnable sur l’ampérage de chaque cellule ( 3 à 3,5 amp ) ça ne pose aucun problème. Je vous ferai un dessin dès que j’ai le temps, ou une petite vidéo !
Cela dit l’ampèremètre est le meilleur moyen de mesurer et mémoriser la bonne dose d’électrolyte, dans tous les cas de figures. Attention, la plupart des multimètres, bon marché, vendu dans les grandes surfaces, sont équipés d’aiguilles pour faire contact. Ils sont généralement aussi équipés de fils à section beaucoup trop faible. Pour mesurer un ampérage CA NE CONVIENT PAS DU TOUT ! La valeur indiquée est fausse et inférieure d’au moins 5 fois à la réalité ! Préférez une pince ampèremétrique, ou un ampèremètre, ou un PWM équipé d’un ampèremètre
A un certain point, voici ce qui va arriver :
A un moment donné vous aurez atteint votre pic d’économie de carburant ( sans le savoir ) et lorsque vous ajouterez à nouveau de l’électrolyte, vos économies de carburant commenceront à diminuer, vous n’aurez plus alors qu’a revenir a la dose précédemment utilisée. Il suffit pour ça de vidanger votre générateur HHO et de le remplir à nouveau avec le mélange eau électrolyte idéal. Si vous n’avez pas bonne mémoire, notez à chaque fois que vous ajoutez de l’électrolyte pour ne pas vous tromper ! Ou utilisez un ampèremètre comme cité plus haut. Ou, encore + confortable, un PWM.
* Pour vous aider :
– Vous pouvez utiliser l’électrolyte de votre choix, sauf dans le cas d’une dry cell où le bicarbonate de soude NE DOIT PAS être utilisé. Je vous conseille la lecture de cet article pour en savoir + : les differents electrolytes
– 3 à 4 cuillères à café rases et/ou 4 ampères pour une cellule basique ( utilisée seule ou en parallèle ) de type Mason Jar représente une limite à ne pas franchir.
– 1 cuillère à café de bicarbonate de soude dans un générateur ( utilisé seul ou en parallèle ) de type Mason Jar engendre une consommation d’environ 1 ampère et une production de gaz de 0,05 litre/minute
– Pour une drycell bien conçue : entre 5 et 20 grammes / litres
Ajoutez l’électrolyte par ½ ou 1 cuillère à café rase après chaque plein de carburant, utilisez toujours la même cuillère pour toujours ajouter la même quantité, ou si vous pouvez utilisez une balance au 10ème de gramme
Voilà, voilà, si vous tentez l’expérience, faites nous part de vos résultats en laissant un commentaire avec le plus de précision possible, cylindrée de votre moteur, carburant utilisé, marque et modèle du générateur de gaz HHO, quantité d’eau et quantité de bicarbonate optimale. Les lecteurs de ce blog vous en seront reconnaissant, et vous contribuerez à faire avancer le mouvement du HHO en Europe !
J’espère que cet article vous aidera à optimiser vos réglages. Tout ça peut vous paraitre un peu compliqué, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle.
Bonnes économies à tous !
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